Ma chère déviation.........

Ma « chère » déviation…n’en est pas une !

Une inauguration en catimini.

L’Indépendant du 28 mars 2015 nous informe, un peu tardivement, de l’inauguration de la voie de jonction entre le Rond-point d’Almonte et Vignes Planes, passée inaperçue par bon nombre de cérétans. Aucune annonce préalable dans la Presse n’a été faite de cette manifestation réservée aux seuls élus locaux et à quelques riverains auprès desquels il fallait s’excuser sûrement des désagréments, subis et à venir, et de ne pas les avoir consultés lors de l’élaboration du projet. Au fait, on ne décèle sur la photo aucune présence des officiels habituels de l’Etat et du Département. C’est normal, puisque la totalité du financement de cette opération a été assurée par la Commune, donc par l’ensemble des contribuables cérétans. Ne fallait-il donc pas les inviter ?

Une déviation…pour mieux circuler ?

L’article reste flou sur la teneur exacte de la réalisation inaugurée. En effet on mentionne « la jonction entre le rond-point d’Almonte et Vignes Planes ». S’agit-il de la totalité de la voie récemment réalisée, c'est-à-dire du Carrefour d’Almonte jusqu’au lotissement communal « El Camp dels Ocells », ou de la seule section entre ce carrefour et le débouché du chemin du Ventous ?

Il titre « Une déviation pour mieux circuler » ! Avez-vous réellement remarqué que l’on circule mieux sur les avenues Maréchal Foch et Déodat de Séverac ? Cette jonction améliore uniquement l’accès au quartier des Tins qui n’offre, de surcroît, aucun stationnement aux autocars de tourisme qui continuent à chercher désespérément des emplacements dans la ville. Quant aux automobilistes qui l’empruntent pour se diriger vers Perpignan, ils se déversent, pour la plupart, dans la ruelle de « les Vermeilles » pour relier la route départementale.

Contrairement à ce qu’avancent nos élus, cette « avenue de Vignes Planes » n’est pas une déviation dont l’usage est, en principe, de dévier le trafic de transit. Ce n’est qu’une voie de jonction reliant les quartiers Ouest et le centre ville.

Un tracé controversé...un coût d’opération non divulgué

L’article met en exergue la qualité du tracé retenu ! Sûrement pour répondre à de nombreuses personnes qui s’étaient étonnées de le voir passer entre deux propriétés bâties leur occasionnant ainsi une insécurité d’accès par manque de visibilité. De plus, ce tracé qui a amputé l’une des deux propriétés d’une superficie non négligeable avec suppression d’un bel arbre, a nécessité :

• La construction d’un pont conséquent pour le franchissement (en biais) du ravin des Huguenots,
• Un traitement important des rives du ravin,
• la construction de deux murs de clôture,
• la reprise, en siphon, du canal d’arrosage (sans régler en totalité les problèmes d’arrosage de ce secteur)

…autant de travaux générateurs de surcoûts pour cette réalisation.

Plus grave encore, au regard de l’intérêt général, ce tracé, ne desservant pas la zone 1AU du PLU (zone à urbaniser englobant l’ensemble des jardins) dans sa totalité, n’a pu prétendre, pour son financement, au régime des participations financières imposé aux futurs lotisseurs.

Un autre tracé (Cf carte ci-après) aurait permis d’éviter les surcoûts (notamment avec un pont perpendiculaire au ravin donc plus petit) et de profiter de participations financières non négligeables. La preuve encore d’une mauvaise gestion des deniers publics.

Il ne faut donc pas s’étonner si le coût réel de cette opération n’a jamais encore été communiqué